Rédaction Zen vous propose :
Le statut de la rédactrice web freelance : la microentreprise est-il le meilleur choix ?
Partie 1
Le statut de la rédactrice web freelance est sujet à de nombreuses interrogations dans les forums et groupes présents sur les réseaux sociaux. Avant d’aller plus loin, sachez que je ne suis pas une pro de ce statut, mais pour l’avoir expérimenté quelques années et mon expérience de chef d’entreprise aidant, j’ai désiré rédiger cet article sur le statut de la rédactrice web freelance en microentreprise en espérant vous aider à y voir un peu plus clair.
La définition du statut de l'autoentrepreneur
Avant l’apparition du statut de l’autoentreprise, dorénavant appelée microentreprise, il existait :
- l’entrepreneur individuel (EI) qui a ensuite pu devenir une EIRL (Enterprise Individuelle à responsabilité Limitée) ;
- le gérant majoritaire ou minoritaire d’une SARL ;
- l’artisan relevant de la chambre des métiers ;
- le commerçant(qui était souvent en entreprise individuelle) ;
- le salarié d’une SARL ou SA (selon l’importance du capital) ;
- le membre d’une SCP principalement réservé aux médecins, notaires et professions réglementées ;
- le microentrepreneur (régime légèrement différent de celui d’aujourd’hui).
Depuis, sont apparues les SAS, les EURL, les SCOP, les GIE et les autoentreprises ainsi que d’autres statuts qui ne concernent guère la rédactrice web freelance.
Je ne vais pas m’arrêter sur le côté légal comme le montant du chiffre d’affaires maximum, les activités autorisées ou autres points qui sont développés dans de nombreux forums et autres sites officiels de la microentreprise.
Je vais vous parler d’un point qui me chiffonne très souvent : le statut du microentrepreneur d’un point de vue humain : retraite, récupération de TVA, charges sociales, etc. Bref tous ces points qui font que de très nombreux rédacteurs web sont perdus et, surtout ne comprennent pas dans quoi ils s’engagent. C’est ce dernier point qui provoque chez moi de nombreuses réactions épidermiques lorsque je lis, sur des groupes d’autoentrepreneurs :
- comment puis-je faire ma fiche de paie ?
- comment puis-je récupérer la TVA ?
- comment puis-je récupérer les frais sur l’achat de mes matières premières ?
Enfin toutes ces questions qui font que NON, le statut de la rédactrice web freelance n’est pas du tout, mais pas du tout, compris par certains rédacteurs. Et vous savez quoi ? Ca me hérisse le poil !
Et pourquoi ? Parce que de nombreux autoentrepreneurs signent en bas d’une feuille sans connaître tous les tenants et les aboutissants ! Parce qu’ils ne savent pas que ce statut, s’il possède de nombreux avantages, n’est pas aussi souple qu’il paraît.
Bon vous me direz, mais pourquoi faire un article si tu flingues déjà le statut avant de l’avoir abordé ? Non, vous allez voir que je ne raie pas totalement de la carte, simplement je désire partager avec vous, en toute bienveillance comme il est d’usage chez Rédaction Zen (et en ne me hérissant plus le poil ^^ promis !) mon avis sur ce statut, et éviter peut-être, à certains, de regretter de l’avoir choisi, ou au contraire, d’en gratifier d’autres de l’avoir choisi.
Le statut du microentrepreneur c'est quoi finalement ?
Il s’agit d’un statut qui confère à un freelance le droit d’exercer son activité de services et de vente de produits en bénéficiant de charges sociales plus avantageuses, sans s’encombrer d’une comptabilité lourde et coûteuse et sans devoir passer des heures à ajuster la TVA. Cela semble donc le statut idéal pour le rédacteur ou la rédactrice web que vous êtes.
Ma réponse est un peu nuancée (sinon ce ne serait pas drôle !).
OUI :
- le statut de microentrepreneur ne coûte pas cher !
- l’entrepreneur freelance n’a pas besoin de connaissances comptables (ou du moins un minimum : savoir facturer et savoir tenir un cahier des ventes) ;
- s’inscrire se fait en ligne, et hop !
- on peut aujourd’hui mettre ses biens propres à l’abri en cas de difficulté ;
- on ne s’embête pas avec la TVA ;
- on ne paie qu’un minimum de CFE ;
- on démarre très rapidement son business.
MAIS :
- on ne paie que très peu de charges sociales ce qui entraîne une retraite au rabais ;
- aucun droit à Pôle Emploi ;
- aucune déduction des frais de fonctionnement (électricité, achat d’ordinateur, etc.) ;
- on ne peut pas avoir de fiches de paies d’où la difficulté d’obtention d’un crédit ;
- on ne peut pas récupérer le montant exact des achats de matières premières (même si on bénéficie d’un abattement) ;
- le statut n’est pas du tout adapté à l’achat revente ;
- on ne bénéficie pas de la récupération de la TVA ;
- aucun congé payé.
Cela signifie en clair que OUI ! vous ne payez pas cher en cotisations et gagnez davantage votre vie qu’un salarié soumis à des cotisations sociales plus importantes, mais…
Le calcul de votre retraite s’effectue sur la base du montant du chiffre d’affaires déclaré moins un abattement de 34 % (pour un rédacteur web). C’est ce résultat qui constitue votre revenu et est la base de calcul de votre retraite.
Il est également utile de savoir que les cotisations sont soumises à un chiffre d’affaire minimum pour valider des trimestres.
Comment améliorer sa retraite d'autoentrepreneur
Une seule est unique solution : créer vous même votre retraite en souscrivant un plan d’épargne retraite, une assurance vie ou tout autre placement que vous réaliserez de façon mensuelle.
Cela viendra, bien évidemment, réduire votre reste à vivre, mais c’est le seul moyen de pouvoir espérer une retraite décente si vous n’atteignez pas les minimums légaux.
J’espère que je vous aurai apporté un éclairage intéressant sur le système de retraite qui est peut être le vôtre si vous êtes aujourd’hui autoentrepreneur.
Si, bien évidemment, vous exercez une activité salariée en parallèle, vous pouvez tout à fait ne pas valider des trimestres qui le seront par votre activité principale.
Je vous rappelle, pour éviter toute polémique, que je ne suis pas une spécialiste des différents régimes, je mets juste mon expérience à votre service pour vous aider à y voir plus clair ! Merci. J’ai puisé mes informations sur le portail de l’entrepreneur.
Nous nous retrouvons très bientôt pour parler de la TVA ! Et d’autres sujets à venir sur les différents statuts.
See ya !
Tsémé